Se cacher sous une table, se percher sur un arbre sous la pluie avec un parapluie et partir à Moscou.
J'attends. J'attends ce souffle qui me poussera en avant. Celui qui fera que l'arbre, je l'atteindrai à nouveau. J'aimais les cabanes, petite. Mes cabanes imaginaires où seuls mes songes et mes rêves avaient la permission d'entrer. Enfermée dans mon monde, je m'amusais à les regarder, à imaginer une vie que je n'aurais jamais et je riais. Je riais encore et encore. Je riais de leurs attitudes ridicules, de leurs sourires dentifrice et de leur hypocrisie.
Je ne suis pas Eux. Comme un goût de déjà vu. Je ne suis pas comme Eux. Goût amer dans la bouche. Je ne suis pas de leur monde. Déception ou pure habitude ? Tristesse ou sourire malicieux ? Ne pas savoir, c'est mieux.
Je ne leur ressemble pas. Toi, tu l'as remarqué. Je ne suis pas Elle. Je ne suis que moi. Toi, tu l'as remarqué. Tu t'en contentes et moi je suis heureuse de faire partie de tes Elles au pluriel. J'ai rêvé de toi toute la nuit. Tu as veillé sur mes songes. Tu me manques déjà. Ton sourire manque au mien.
Du bleu sur mes ongles...
Dans un an, je prendrai la décision la plus dure de ma vie. Dans un an. Je ne me vois pas. Je ne vois pas mon visage, mon attitude et mon sourire. Dans un an, les dés seront jetés. Ou pas. Mais espérons encore.
" Dans la vie, il y a une régle cruelle et pourtant si juste:
il faut grandir ou bien payer le prix fort si l'on refuse de changer. "
Norman Mailer
J'ai payé, et je paie encore.
Je suis certaine que tu as esquissé un sourire en lisant ces quelques mots. Tu as dû penser à moi. Et tu auras eu raison.
Une chose est sûre; tes miettes seront toujours
plus que ce que l'on ne m'a jamais offert.
Double sens. Deux personnages. Jeu double.
Je ne sais pas ce qui m'a toujours retenu de te tuer.
Et dans la lumière, je ne vois rien.